Christian Tein, entre déni de responsabilité et contre-vérités.
Dans une récente interview, Christian Tein, figure controversée de la frange extrémiste indépendantiste, a tenté de se dédouaner de toute responsabilité concernant les événements tragiques survenus dans l’archipel. Cependant, il est essentiel de rappeler que la Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT), qu’il a fondée, est directement impliquée dans les blocages initiés le 13 mai, qui ont ensuite dégénéré en violences causant 14 morts directs et de nombreux autres indirects, ainsi que des destructions massives.
La Responsabilité de la CCAT
Christian Tein, dans son interview, minimise son rôle et celui de la CCAT dans les événements tragiques. Il parle de son engagement politique comme étant pacifique et respectueux des accords de Nouméa. Pourtant, il est indéniable que les actions de la CCAT ont directement contribué à l’escalade de la violence. Les blocages et les manifestations organisés par ce groupe ont créé un climat de tension et d’instabilité, pour enfin « devenir hors de contrôle » et menant à des affrontements meurtriers.
L'Accord de Nouméa et les Référendums
M. Tein dit être « engagé sur autre chose que sur l’aspect de de respecter le cadre qui a été fixé dans le cadre de l’accord de Nouméa » il oublie commodément que cet accord prévoit des référendums pour déterminer l’avenir politique de l’archipel. À ce jour, trois référendums ont été organisés, et à chaque fois, la population calédonienne a clairement exprimé son opposition à l’indépendance. En 2018, 56,7% des votants ont rejeté l’indépendance. En 2020, ce pourcentage est monté à 53,3%, et en 2021, malgré un boycott des indépendantistes, 96,5% des votants ont dit non à l’indépendance.
Les Contradictions de Tein
Christian Tein affirme respecter l’accord de Nouméa, mais ses actions et celles de la CCAT contredisent ses déclarations.
- On rappelle que les blocages du 13 mai avaient pour objet d’empêcher le « dégel » du corps électoral provincial à 10 ans glissant. Or ce corps électoral gelé à 10 ans glissant est inscrit dans l’accord de Nouméa. Ce projet de « dégel » était en réalité un projet de gel du corps électoral, en effet acquérir la nationalité et le droit de vote sur le territoire français s’obtient au bout de 5 ans, 10 ans pour un corps électoral provincial représente donc un gel très sévère.
- L’accord de Nouméa prévoyait au minimum un et au maximum trois référendums sur l’indépendance. Cependant, Christian Tein appelait à « aller chercher Kanaky », alors même que ces référendums ont répondu par trois fois non à l’indépendance.
Ceci montre bien toute l’hypocrisie de sa part de se présenter comme un défenseur de l’accord de Nouméa tout en refusant les résultats de 3 référendums et le projet de loi sur le corps électoral provincial, tous deux prévus par l’Accord de Nouméa.
La vision raciale : les noirs et les gens
M. Tein perçoit le monde à travers le prisme de la couleur de peau des individus. Selon lui, accepter les autres constitue « une concession qui a été faite par les Kanaks ». Il considère que les Noirs sont au centre et les autres autour.
Selon M. Tein, maintenir un gel du corps électoral (à 27 ans de résidence) est un moyen de protéger les Noirs contre les 70 millions de Français. Cependant, la réalité lui donne tort :
- D’un point de vue démographique, la part de la population mélanésienne n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui.
- D’un point de vue culturel, la culture mélanésienne n’a jamais été aussi présente qu’aujourd’hui. Les langues et cultures kanaks sont enseignées à l’école. La culture kanak est omniprésente et considérée dans toutes les étapes de la vie des Calédoniens.
Conclusion
Christian Tein cherche à se soustraire à sa responsabilité dans les événements tragiques survenus en Nouvelle-Calédonie. La CCAT, qu’il a fondée, a joué un rôle central dans les blocages qui auraient conduit de manière « incontrôlées » à des violences ensanglantant l’archipel.